Portrait de maker : Damien Gasse
Responsable des matières premières depuis 2016, Damien Gasse retrace son parcours chez Humens et partage sa vision de maker.
Bonjour Damien, quel poste occupes-tu chez Humens ?
Je suis ingénieur géologue et aujourd’hui responsable du service Matières Premières sur le site de l’usine Novacarb de La Madeleine, près de Nancy (France), pour le groupe Humens.
Peux-tu nous décrire ton rôle ?
Le rôle du service est d’assurer l’exploitation et l’acheminement vers l’usine des matières premières essentielles pour notre activité. Certaines matières premières telles que le coke et l’anthracite, qui sont utilisés comme combustibles dans les fours à chaux, ou encore l’ammoniac, qui arrive par wagon-citerne, sont achetées et notre rôle consiste uniquement à en assurer la réception et le traitement à l’usine. Par contre, nous sommes intégrés sur les matières premières qui rentrent directement dans le procédé de production de nos carbonate et bicarbonate de sodium : le sel et le calcaire. Nous extrayons ces ressources minérales sur deux sites d’exploitation minière… ce qui explique la présence d’une équipe de géologues chez Humens !
Comment es-tu arrivé chez Humens ?
J’ai effectué mes études à la faculté des Sciences puis à l’Ecole de Géologie de Nancy. Je me suis spécialisé en géologie minière, et notamment en exploration. J’ai effectué mes toutes premières missions au cours de stage ayant pour thématique l’exploration aurifère au Maroc ou l’exploration pour l’uranium en Mongolie. Ces périodes ont été déterminantes et m’ont conforté dans mon projet. Après avoir obtenu mon diplôme en 2007, j’ai pas mal voyagé avant de revenir dans la région. J’ai sillonné l’Afrique pendant 4 ans comme consultant en exploration : Mauritanie, Angola, Soudan, Arabie Saoudite…
L’exploration nous emmène de plus en plus loin : nous nous retrouvons souvent dans des lieux très isolés, dans le désert ou dans la forêt, à plusieurs jours de route de la ville la plus proche. Si l’on ajoute à cela les échanges et le travail avec les populations locales, la vie de géologue est pleine de surprises.
Backpacker ! C’est une passion ?
On peut dire ça ! Je fais partie de la « génération Jurassic Park » qui rêvait de paléontologie, donc j’ai un penchant naturel pour l’exploration. Finalement, mes études en géologie minière m’ont permis d’assouvir cet attrait pour les fouilles et la prospection ; à défaut de fossiles, je cherche simplement d’autres types de ressources.
Après ces premières années de formation sur le terrain, nous avons monté avec un collègue notre propre société de service, Afrex Geoservices, qui a compté jusqu’à 6 géologues. Notre grand succès a été d’identifier et de caractériser un très gros gisement de phosphate sédimentaire, en République du Congo.